Dernière ligne droite avant le grand Conseil des Rois de cette fin d’année ! En attendant l’ouverture officielle de l’événement, le GrandLine Times vous propose, dans une série d’articles à paraître régulièrement, de vous faire découvrir les coulisses et les enjeux de cette édition 1524. À deux jours du lancement des festivités, voyons dans le détail quelques points de discorde qui enflammeront assurément les débats.
Même si l’agenda global des discussions est largement connu, chaque édition de la Rêverie apporte naturellement son cortège de demandes particulières. C’est le principe même d’un tel rassemblement de têtes couronnées : tous les invités doivent avoir la possibilité de présenter devant les hautes instances mondiales leurs propres revendications… au risque évidemment de déplaire aux autres. Quels seront cette année les sujets sensibles aptes à créer la polémique ?
Le premier d’entre eux, et sans doute l’un des plus actuels, porte sur la suppression de l’ordre des Grands Corsaires. On le sait, l’opinion publique de GrandLine est majoritairement favorable à une abolition pure et simple de cette institution. Le roi d’Alabasta (GL) Cobra Nefertari ainsi que le monarque de Dressrosa (NM) Riku Dold III ne manqueront certainement pas d’appuyer cette demande populaire – probablement suivis en cela par un grand nombre de délégations, tant sont nombreuses les nations ayant eu à subir, de près ou de loin, le joug de l’un des 7 Corsaires. Le Gouvernement Mondial, pour le moment hostile à toute révision de sa politique sur le sujet, pourra-t-il se laisser convaincre à l’heure où des voix dissonantes au sein même de la Marine plaideraient elles-aussi pour une réforme complète de ce système ? Rien n’est moins sûr.
Deuxièmement, l’éternel sujet de la redistribution des richesses et de la « justice face à l’impôt ». Le débat fait rage tous les quatre ans, opposant principalement les nations de South Blue aux richesses naturelles abondantes et à l’économie très développée à celles d’East Blue, une mer qui peine à sortir de sons statut de MVD (Mer en Voie de Développement). On se souvient que, lors de la dernière Rêverie de 1520, une proposition de loi présentée par 35 pays et royaumes entendait créer une imposition progressive, graduellement plus importante pour les « pays les plus riches ». Cette proposition, amenée à l’époque par le Royaume de Rourucia (GL), avait provoqué un véritable tollé au sein de l’assemblée et s’était violemment vue rejetée par un nombre important de délégations. À leur tête, l’emblématique président de Viatic (SB) Donald Makurone pour qui la « stricte égalité face à l’impôt entre membres de l’Alliance Mondiale » devait rester la règle.
Dans le même ordre idée, l’obligation du Tribut Céleste fait à la Haute Noblesse Mondiale, que certains pays en difficulté voudraient abolir, se heurtera probablement à une nouvelle levée de boucliers de la part de monarchies conservatrices et du Gouvernement Mondial lui-même.
Troisièmement, le délicat problème de la coopération militaire. Certes, selon la devise connue de la Marine, « les civils ont le droit d’être faibles » sur l’ensemble des Quatre Océans. Pourtant, on constate toujours que la majeure partie des troupes d’élites de la Marine reste avant tout déployée sur GrandLine et à l’entrée du Nouveau Monde. Le Gouvernement Mondial, régulièrement interrogé sur le sujet, reste sur sa ligne officielle, à savoir que « La Marine ne peut pas être partout » et que les « Hauts-Gradés doivent rester sur les zones les plus sensibles de GrandLine ». Une situation de plus en plus mal acceptée par des régimes géographiquement éloignés du pouvoir central pouvant éprouver un sentiment de déclassement voire d’abandon face à ce qu’on appelle la ‘petite piraterie’. Une chose est sûre, cette impression n’est pas près de s’estomper tant l’idée de création d’une ‘armée de défense commune’ entre toutes les nations d’un même Océan est actuellement minoritaire.
Enfin, il ne fait aucun doute que la controversée délégation des Hommes-Poissons mettra à nouveau sur la table le projet de relocalisation du royaume Ryugu. Les représentants Tritons viendront, a-t-on appris, avec une nouvelle pétition en vue de concrétiser le projet entamé il y a plus de 12 ans maintenant par feu la reine Otohime. L’ancienne épouse de l’actuel roi Neptune avait déjà tenté, de son vivant, de parvenir à un accord politique. Considérée par le Gouvernement comme une « interlocutrice modérée », la monarque Tritonne avait même vu son ambitieux projet de relocalisation du royaume soutenu par une partie de la Noblesse Mondiale – ce malgré l’assaut en 1509 de l’Homme-Poisson Fisher Tiger sur la Terre Sainte. L’assassinat brutal d’Otohime en 1514 avait fait voler en éclat des négociations qui semblent aujourd’hui dans l’impasse. On imagine mal en effet la demande du roi Neptune accueillir beaucoup de soutien auprès d’un Conseil des Rois à grande majorité humaine.